05/09/2007

bejaia (algerie)




Béjaïa بجاية Bgayet en Tamazight, Bougie en Français ou encore Vaga (les ronces) en libyco-berbère et Saldae en romain): est une ville d'Algérie . Elle est aussi le chef-lieu de la wilaya du même nom.
Ses habitants sont appelés les Bougiotes ou les Bédjaouis.
Avec ses 160 000 habitants en 2004, Béjaïa est la plus grande ville de toute la Kabylie. C'est aussi la plus importante de la région avec son grand pôle industriel, où l'on peut trouver des industries diverses, sans oublier sa situation géo-stratégique possédant un important port pétrolier et commercial sur la mer Méditerranée. Bgayet est dotée également d'un aéroport international. La wilaya de Bgayet s'étale sur une superficie de 3 268km², pour une population de près d'un million d'habitants. Elle est limitée à l'Ouest par les wilayas de Tizi-Ouzou et Bouira, au Sud par les wilayas de Bouira, Bordj-Bou-Arreridj et M'sila, à l'Est par la wilaya de Sétif et Jijel, au Nord par la mer Méditerranée.
Connue à l'époque romaine sous le nom de Saldae. Au Moyen Âge, elle devient connue grâce à la qualité de ses chandelles faites de cire d'abeille auxquelles elle a donné son nom. Bougie a joué un rôle dans la diffusion des « chiffres arabes » en Occident.
Histoire (clique sur Histoire pour avoir un aperçu historique sur Bejaia)
La région dont nous nous proposons de rappeler l’histoire, se limite approximativement : à l’Ouest par les crêtes du Djurdjura ; à l’Est par les Babors auxquels se soudent les Bibans qui s’étendent jusqu’au Sud-Est dominant les plaines de la Médjana et de Bordj-Bou-Arreridj. Une vallée, où serpente le fleuve de la Soummam, séparant les Babor-Biban du Djurdjura, débouche vers le Sud à Ighrem, El Asnam, en une riche plaine plantée d’oliviers, d’arbres fruitiers, de vignolbles et d’autres cultures. Le golfe de Béjaia, sur le bord duquel la ville s’élève en amphi-théâtre, offre l’aspect d’un vaste lac entouré d’un rideau de montagnes aux profils capricieux : d’abord la crête de Gouraya qui domine la ville ; à sa droite le pic de Toudja ; en face et suivant l’ellipse du littoral, viennent la cime de Bou-Andas, les dentelures rocheuses de Béni-Tizi, du Djebel Takoucht, d’Adrar-Amellal, Tizi-Uzerzur, la large croupe des Babors à côté du pic du Tababort ; enfin, au dernier plan, la silhouette bleuâtre du pays de Jijel.Lorsqu’on s’éloigne de la ville pour se diriger vers Ziama, les gorges de Chaabet-EI-Akhra, on suit, sur un parcours de plus de trente kilomètres, le demi-cercle formé par le golfe. La route qui suit parallèlement le rivage traverse une plaine fertile dominée par des sites pittoresques verdoyants avec une végétation épaisse et drue.Les bords de la Soummam que l’on traverse sont couverts d’ajoncs et de lauriers-roses séparant ses rives de beaux jardins où figuiers, oliviers,orangers,abricotiers, et tant d’autres se coudoient, tout atteste, en ces lieux, une impulsion intelligente, beaucoup d’esprit d’initiative, du goût et du sérieux dans le travail. Après Souk-el-Khemis et sa douce plaine, la bande qui s’étend le long du rivage se rétrécit peu à peu pour aboutir, vers le Sud-Ouest en suivant la rivière, à la route menant aux gorges.
Le Cap Carbon, à l'entrée de la baie de Béjaïa.
La végétation, en certains endroits du bord de la route, constitue un véritable fouillis de plantes sauvages, de lierre, de vignevierge, de lianes épineuses, de ronces ; sur les pentes douces ou abruptes des frênes, des pins, des chênes-verts, des chênes-liège, des eucalyptus émergent des gros buissons de genêts et de lentisques au milieu desquels, souvent une eau limpide, trace des sillons de fraîcheur et de vie.
Les gorges offrent un décor grandiose et titanesque par sa beauté et ses proportions. L’âpreté des roches en surplomb, la sévérité des montagnes s’élevant à pic sur les deux rives du canon qui murmure au fond de l’abîme, la route constamment suspendue sur l’abîme, tantôt creusée dans le flanc de la montagne, tantôt établie sur des arches de maçonnerie aux endroits durs de la paroi, des oiseaux de toutes sortes, points noirs la-haut, très haut, tellement haut qu’ils semblent planer près du toit du monde, font ressentir au milieu de ce paysage, la fragilité de l’homme, et nul parmi ceux qui traversent ne peut se défendre d’un sentiment d’inquiétude ; c’est sans doute pour cette raison qu’on l’appelle « Chaabet-el-Akhra ».
Vue sur Béjaïa, et la mont Yemma Gouraya en arrière plan.
Lorsqu’on escalade les pentes de Gouraya et qu’on aboutit au mausolée, on jouit d’un panorama incomparable. Au bas, la ville apparaît comme un petit village de lilliputiens. Dans la buée opaline du matin disparaît la ligne d’horizon et le ciel semble se confondre avec la mer. Vers le Sud-Ouest, sur le flanc de cette montagne, apparaît Toudja noyée dans la verdure où coulent intarissables des sources arborant au milieu d’orangeraies séculaires, et, en face les massifs imposants des Babor et des Bibans jonchés d’une multitude de villages, points blancs à peine visibles. Lorsque le soleil, disparaissant à l’horizon, laisse derrière lui des nuages étincelants d’or, toutes ces montagnes sont diaprées des plus vives couleurs et se réfléchissent avec une netteté sur la nappe transparente et mobile ; ce spectacle grandiose se ternit ensuite progressivement, sous l’influence des vapeurs humides de la mer, en passant par des nuances des plus variées. À ce spectacle enchanteur, la rade offre un havre aux navires et barques de pêche que peu de côtes de la Méditerranée possèdent. C’est sans aucun doute, pour ces raisons que les Phéniciens avaient choisi ce lieu pour l’un de leurs comptoirs-colonies, que les Romains conservèrent et que an-Nacer inb Hammad (Hammadides) y édifia sa capitale.

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