06/09/2007

Liamine Zéroual ( le 6 eme president algerien)


Liamine Zéroual الأمين زروال:est un homme d'Etat algérien né le 3 juillet a Batna1941.Militaire de formation, il est promu général des forces armées de son pays en 1988 et devient Ministre de la défense en 1993. Nommé en période de crise Chef d'État en 1994, il est élu de novembre 1995 à avril 1999 président de la République algérienne.
Très tôt il participe à la Guerre d'Algérie ; en 1957, âgé de 16 ans, il rejoint les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN), branche militaire du Front de libération nationale (FLN), pour combattre l'armée française. Après l'indépendance de l'Algérie, Liamine Zéroual part suivre une formation militaire au Caire en Egypte, puis à Moscouen Union Soviétique (1965-1966) et enfin à Paris. Diplômé de l’école militaire de Moscou et de l’école de guerre de Paris, il exerce différentes fonctions au sein de l’Armée nationale populaire (ANP).D’abord commandant de l'École d'application des armes de Batna (1975), puis de la prestigieuse Académie interarmées de Cherchell (1981), il devient commandant d'importantes régions militaires : en 1982 au Sahara (à Tamanrasset) puis à Béchar sur la frontière marocaine en 1984 et enfin àConstantine en 1987.Élevé au rang de général en 1988, il est promu à la tête des forces terrestres en 1989. Il est cependant remercié dès 1990 par le président Chadli Bendjedid, en désaccord, notamment avec le général Khaled Nezzar, à propos d'un plan de réorganisation de l'armée algérienne. Liamine Zéroual est alors muté en Roumanie comme ambassadeur d’Algérie, mais quitte rapidement le poste et retourne s'installer à Batna en se retirant de la vie publique.

En juillet 1993, il est rappelé au poste de Ministre de la défense nationale dans le gouvernement du Haut comité d'Etat (HCE) créé à la suite de la destitution du président Chadli par l'armée et de l'interruption du processus électoral en janvier 1992,remplaçant ainsi Khaled Nezzar. Partisan d'un dialogue avec tous les partis politiques du pays pour trouver « une solution consensuelle à la crise », il rencontra plusieurs fois les principaux dirigeants du Front islamique de salut (FIS) emprisonnés.Au sein du commandement militaire, entre les « réconciliateurs » favorable au dialogue et les « éradicateurs » partisans de la répression sans faille contre les islamistes, la personne de Liamine Zéroual apparait comme un compromis, et c'est à ce titre qu'il est désigné le 30 janvier 1994 à la tête de l'État par le HCE, remplaçant Ali Kafi, pour assurer la période de transitionne. 15 janvier 1995, il doit faire face à des nouvelles pressions diplomatiques internationales engendrées notamment par le contrat de Rome, dit de San Egidio, signée par les leaders politiques de l'opposition dénonçant la main mise militaire de l'État. Ainsi, dans le but de restaurer la légitimité perdue des institutions de l'État, il organise une élection présidentiel en 1995, la première à scrutin pluraliste en Algérie.

Remportant l'élection, il est élu Président de la République le 16 novembre 1995 avec 61,3% des voix. Ayant fait le constat de l'échec du rapprochement avec les représentants modérés du FIS dissout, eux-mêmes dépassés par l'émergence d'importants groupes terroristes, meurtriers, comme le GIA, Liamine Zéroual rompt le dialogue avec les islamites et mène une politique d'« éradication des groupes terroristes ».La révision constitutionnelle de novembre 1996 augmente considérablement les pouvoirs du président de la République, et tend à fermer le champ politique à l'opposition. Des proches du président, et sous sa direction, fondent le 21 février 1997 le Rassemblement nationale démocratique (RND), à la veille des élections législatives algériennes du 5 juin 1997. Le parti RND y remporte une large majorité, et appui le pouvoir de Liamine Zéroual. Mais des tensions de plus en plus présentes au sommet de l'État amènent Liamine Zéroual à se retirer. Il annonce ainsi, le 11 septembre 1998, dans son discours à la nation la tenue d’élection présidentielle anticipée pour février 1999 (normalement prévue pour 2000), auxquelles il déclare ne ne pas se présenter. Il quitte la présidence de la République le 27 avril 1999. Son successeur est un ancien ministre et proche de Houari Boumédiène, du FLN, Abdelaziz Bouteflika.

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